Un film que l'on n'oublie pas. Je situe rapidement pour ceux qui ne l'aurait pas vu. (il faut!)
Il s'agit de l'histoire d'une famille avec ses secrets, ses déchirures, ses joies et tourments...Ils se retrouvent tous chez Abel et Junon,les parents, à Roubaix, pour passer le 25 décembre . La mère de famille est atteinte d'un cancer et a besoin d'une greffe de moelle osseuse. Chacun porte ses blessures et son histoire intime en lui comme un fardeau, ou plutôt comme un enfant, celui qui est mort étant âgé de 6 ans, le grand frère, Joseph.
Il n'y a pas de joyeuse fin à attendre, pas de réponses. Si, une seule, l'amour est là où on ne l'attend pas toujours. Il s'agit d'un film qui ressemble, se confond avec la vie. Les répliques sont souvent percutantes, les personnages sont dépeints avec une volonté de faire transparaître la grâce de chacun, malgré leur faiblesse, et même les côtés les plus sombres d'eux mêmes sont sondés. Ils souffrent beaucoup en réalité, de leur médiocrité, de leur maladie, de leur cruauté, de leurs passions cachées. Et ils se révèlent.
Il s'agit là d'un conte au sens où on ne l'envisage plus. Le conte n'est pas nécessairement une histoire de fées à happy end, mais un moyen de faire réflechir, de faire avancer. (lire à ce sujet l'excellent livre de Bettelheim "psychanalyse des contes de fées") Ici, on ressort comme après un long voyage au sein de nous même.
Je ne sais pas si c'est très bien expliqué, mais en tous cas, cela m'a touchée. Et je suppose que ça pourrait vous plaire également.