Sixes & Sevens.
Je l'aurais attendu celui-là.
Je ne suis pas déçu.
"Festival Song" ouvre le bal.
D'entrée de jeu, des chœurs annoncent la couleur
Et je retrouve la voix grave et chaleureuse de ce bon vieux Adam avec un grand plaisir !
Qu'est ce que tu foutais Adam ?
Tu m'as manqué, bordel !
T'a changé. T'a grandi. Tu t'habille mieux, tu te coiffes maintenant.
Toujours aussi foutrement bordélique.
Toujours aussi crooner. Charmeur.
Avec des femmes tout autour de toi.
"Tropical Island", c'est la deuxième chanson, qui à peine commencée, illumine la pièce, je suis ébloui, et me voilà propulsé dans un lieu paradisiaque, plus jamais je ne serais malheureux.
On redescend sur terre avec "Cannot Get Sicker" et son ambiance expérimentale, vieux fantômes de la période Moldy Peaches qui ressurgissent. Charmant parfois. Un peu foireux aussi ("That Sounds Like a Pony" "Sticky Ricki" sont les chansons que j'aime le moins et je préfère le dire maintenant, c'est fait).
"Morning after Midnight". Le single. Ambiance fanfare. Bal des pompiers. Grosse rigolade. À la limite du kitch mais du kitch assumé. Et ma foi, c'est rigolo et j'ai du mal à me retenir de bouger les hanches. Le petit break est fun également. Et je ne résiste pas aux cris enragés d'Adam (souvenez vous, "Crackhouse Blues", "Gemstones"). Cha Cha Cha !
Et je continue de danser avec "Twee Twee Dee" ! La voix se pose, la batterie s'emballe, et l'ambiance s'installe doucement. Le crooner est là et tout va bien.
Intro à la flûte de pan pour "You Get so Lucky". Adam se ballade sur la Cordillère des Landes, l'air un peu con, mais il s'en sort avec classe, toujours !
Une chanson parfaite pour un réveil en douceur, c'est "Getting Led". La voix d'Adam n'a jamais été aussi parfaite, les chœurs féminins ne gâchent rien et on en ressort plus apaisé que jamais.
Parce qu'ensuite, vient mon coup de cœur de l'album. "Drowning Head First". Il faut dire que cette chanson, j'y avais eu le droit en avant-première au concert d'Adam à la Maroquinerie, en septembre dernier. C'était un joli moment. Adam était accompagné d'une ravissante jeune femme qui se trouve être sa petite amie. Il ne s'emmerde pas quand même. Heureux de retrouver cette innocente comptine sur l'album, avec des bruitages rigolos en bonus. Adorable.
Même ambiance pour "It's a Fine". Une ballade aérienne, qui apaise les cœurs et les esprits.
Adam nous narre sa solitude sur "Homelife". Les harmonies sont parfaites, rappelant légèrement "Pay the Toll" du dernier album. Sympathique.
Déjà un deuxième coup de cœur avec "Be My Man", où il est question de Tom & Jerry ! C'est entraînant, et le break au xylophone est à la fois improbable et fabuleux !
"Grandma Shirley & Papa" n'est pas follement originale dans la forme, mais tellement drôle !
"When a Pretty Face" apporte quelque chose de nouveau. Un je ne sais quoi. En tout cas, ça passe tout seul et c'est délicat à souhait...
Je passe sur "Exp1", qui comme son nom l'indique est difficilement écoutable (comme "Apples, I'm Home" sur le premier album, que je zappe à chaque fois).
"Leaky Flash" commence a cappella. Puis vient les "wouhouho". Exercice amusant. Mais pas indispensable. Tout comme "Bed Of Prayer", sympa, sans plus.
Mais l'album se conclue sur une ballade tellement parfaite qu'on lui pardonne tout.
"I was born and I cry
I live a dirty life and I die
On fire
And so slow"
Ne meurs pas Adam.
J'ai besoin de ta bonne humeur, de ta nonchalance, de tes coups de génies.
Tu es passé à l'âge adulte. Avec classe. Félicitations.
Je serais toujours là la prochaine fois. En attendant, "Sixes & Sevens" n'a pas fini d'égayer mes journées !